Première descente en ville

Il était déjà tard, et bien que dans l'auberge, une bonne ambiance battait son plein, au dehors, tout n'était que silence et pénombre. Shibo marchait seule dans la nuit. Elle venait d'arriver, et apréhendait le rude climat hivernal qui règnait déjà en maître dans cette partie du pays. Sous les pas de la jeune femme, aucun son ne se faisait entendre, pas le moindre craquement, rien. Bien serrée dans son menteau de voyage - pas exactement le sien, mais celui qu'elle revêtait à ce moment là - Shibo ne craignait pas le froid. Seulement, cette sécurité ne pouvait durer qu'un laps de temps limité, et le reste de la nuit - par ailleurs bien avancée - s'avèrerait difficile. Guidée par la lumière et les rires qui s'en échappaient, Shibo ne tarda pas à arriver devant l'auberge. Après un instant d'hésitation, la jeune femme poussa la lourde porte de bois.

Aussitôt, tous les regards se tournèrent vers elle, et un silence complet, impénétrable, se fit. Shibo marcha lentement jusqu'au bar, posa "son" sac de voyage par terre, et son coude sur le bar, puis elle regarda l'homme qui se trouvait devant elle.

- Puis-je dormir ici cette nuit?

Demanda-t-elle, sachant pertinament qu'elle n'avait rien pour payer.

Nouvau(elle) venu Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 04/12/2006

J'étais assis à une table et observait les gens autour de moi. Personne d'intéressant. Quelques ivrognes rondouillards criant a qui veut l'entendre qu'ils étaient les plus forts ou encore des joueurs de dès braillards. Je sais pertinemment que les vrais grands humains savent se faire discrets. J'allais me lever pour demander une chambre quand une nouvelle-venue entra. Je l'observe attentivement et quelque chose me surprend.

Pas un bruit, si je ne la voyais pas, je ne saurais pas qu'elle est la. Sa risque de devenir enfin intéressant.

Je l'observe. Trop silencieuse pour être honnête.

Aucun bruit. Peut-être une voleuse.. Observons la suite.

Shibo : - Puis-je dormir ici cette nuit?

L'aubergiste : -Faîtes moi donc voir la couleur de votre argent.

Elle semblait gênée. C'était le moment d'intervenir. Je me glisse derrière elle et interpelle l'aubergiste.

Elle est avec moi!! Mettez-nous donc une chambre pour deux!! Tu es d'accord chérie?

Mon ton était crispé et loin d'être convaincant. Il fallait que l'inconnue réagisse, et vite, si on ne voulait pas que ça parte en boucherie.

Shibo était effectivement assez embétée : elle ne savait pas exactement ce qu'elle allait faire pour pouvoir dormir sans payer, alors elle ne savait ni comment réagir, ni quelle attitude adopter. Alors qu'elle hésitait, un jeune homme se glissa derrière elle, et répondit à sa place.

Nagasokya : - Elle est avec moi!! Mettez-nous donc une chambre pour deux!! Tu es d'accord chérie?

Shibo aurait bien poussé un soupir de soulagement, mais elle n'en fit rien : elle était sur la corde raide, et elle devait faire extrèmement attention à ce qu'elle faisait! Mais elle était vraiment soulagée : elle était sauvée! Shibo ne prit pas le temps de réfléchir à ce qu'elle faisait : elle ne l'avait pas. Elle répondit le plus naturellement possible :

- Ah! Tu es là, mon amour? J'allais justement vous demander si il était déjà arrivé… mais vous ne m'avez pas laissé le temps de parler…

L'aubergiste la regarda d'un air sceptique.

- Mettez-nous dans la même chambre, s'il-vous plaît!

L'aubergiste n'était pas dupe, il jeta un coup d'oeil sévère à Nagasokya, mais se dit que s'il voulait la protèger, après tout, c'était ses affaires!

L'aubergiste : - Chambre 205, voici la clef.

Dit-il en tendant une petite clef dorée à Shibo, qui s'empressa de la lui prendre. Quand l'aubergiste se fut un peu éloigné, Shibo regarda Nagasokya avec un petit sourire, et lui proposa :

- Et si tu me payais un verre, "chéri"?

Elle savait, bien entendu, combien elle lui devait, et ce n'était pas du tout irrespectueux de sa part, mais elle avait besoin de savoir pourquoi il avait fait ça… en gros, elle avait besoin de discuter… Elle alla s'assoir à une table. Là, elle prit seulement le temps de réfléchir à ce qui venait de se passer. Elle allait devoir passer la nuit dans la même chambre que ce jeune homme, qu'elle ne connaissait absolument pas! Mais bon, c'était toujours mieux que de devoir coucher dehors, dans la nuit, et le froid…